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Amputé du pied et du tibia en 2011, Bastien Jurado a été équipé cette semaine d'une prothèse ultraperformante américaine, qui reproduit presqu'à l'identique le déroulé du pied. Une première nationale qui s'est déroulée à Vannes.

Le jeune homme, 21 ans, est perpignanais. Si c'est à un cabinet orthoprothésiste vannetais que Jordan Jurado s'est adressé, c'est après avoir essuyé des refus unanimes auprès des professionnels de sa région et par-delà. « Nous avions contacté une cinquantaine d'entreprises. Aucune n'avait accepté de se lancer dans l'aventure ». Pas Le Quay orthopédie qui avait déjà commencé à s'intéresser à la technologie Biom, inventée par Hugh Herr, directeur du Massachusetts Institute of Technology (MIT), lui-même amputé des deux membres inférieurs après un accident d'alpinisme. Concernant Bastien Jurado, c'est un accident de la route qui a bouleversé sa vie. Il a 16 ans quand une femme âgée lui coupe la route alors qu'il circule au guidon d'une petite cylindrée. « Ma jambe a été broyée : mon fémur brisé en trois, mon tibia en quatre, le pied complètement abîmé. Au bout de deux jours, la gangrène est apparue, il a fallu m'amputer ». Son rêve de devenir joueur semi-pro de rugby s'envole, l'adolescent est hospitalisé pendant plus d'un an et commence à être équipé d'une première prothèse.

Les soldats américains d'abord

Elle n'a plus rien à voir avec celle dont il vient de prendre possession. Dotée d'un piston, d'un moteur, de microprocesseurs, d'une dizaine de capteurs, d'une grosse batterie, la prothèse Biom offre de nouvelles perspectives aux personnes amputées. « L'idée, quand il se sera habitué, est de se sentir comme avec une jambe normale. De marcher comme il le faisait avant son accident », explique Georges Le Quay, orthoprothésiste. Cette fluidité retrouvée aura des bénéfices collatéraux sur le reste du corps, soumis à des contraintes par les postures non naturelles auxquelles obligent, dans certaines circonstances, les prothèses classiques. Arrivée sur le marché en 2011, la prothèse biomimétique n'a, dans un premier temps, bénéficié qu'à des militaires américains et canadiens blessés en Irak. Pour l'obtenir, le jeune homme, son père et Julien Le Quay sont allés en Angleterre, alors le seul pays en Europe à être doté d'une licence (elle vient tout juste de commencer à être distribuée en France, par la société Endolite).

Un procédé cher et non remboursé

Mais il ne faut pas imaginer que le plus grand nombre aura accès à cette technologie, car son coût n'est pas à portée de toutes les bourses : compter 70.000 € le pied, plus 30.000 € d'adaptation, sans aucune prise en charge, pour l'instant, par la Sécurité sociale. Dans le cas de Bastien Jurado, c'est l'assureur de la partie adverse qui prendra à son compte la facture.

Des chercheurs créent une prothèse de bras contrôlée par l'esprit

 

Des chercheurs de l'université de Chalmers, en Suède, ont mis au point une prothèse robotique contrôlée par des implants neuromusculaires. Plutôt que d'utiliser les contractions musculaires pour contrôler sa prothèse, son porteur peut l'utiliser grâce à son système nerveux.

« Pour la première fois, les prothèses robotiques contrôlées via des implants neuromusculaires sont devenues une réalité clinique » explique l'article publié par l'université de Chalmers, en Suède. Une équipe de scientifiques a conçu un système d'implants ostéo-intégrés, directement relié aux os, aux nerfs et aux muscles. Une connexion directe au système nerveux, qui offre davantage de contrôle au porteur. Jusque-là, les prothèses robotiques se contentaient de réagir aux contractions musculaires, ce qui était déjà une prouesse en soi.

Le premier porteur de cette prothèse est un homme amputé du bras droit il y a plus de 10 ans. « Nous avons utilisé l'ostéo-intégration pour créer une fusion stable sur le long terme entre l'homme et la machine » explique Max Ortiz Catalan, à l'origine de l'article publié dans le journal Science Translational Medicine. « Le bras est relié directement au squelette, ce qui lui assure une stabilité mécanique. Ensuite, le système de contrôle biologique du corps humain, à savoir les nerfs et les muscles, est relié à l'interface de contrôle de la machine par le biais d'électrodes neuromusculaires. Cela crée une union intime entre le corps et la machine, entre la biologie et la mécatronique. »

Le patient qui dispose de cette prothèse d'un nouveau genre est chauffeur-routier et multiplie les activités techniques et physiques: il doit décharger son camion et utiliser de nombreuses machines. Son nouveau bras lui permet de réaliser ses travaux quotidiens, sans oublier des pratiques plus précises, comme l'utilisation d'une perceuse. Même si les tests que l'on peut voir dans cette vidéo de démonstration sont encore hésitants, la réactivité de la prothèse est cependant impressionnante.

Parmi les avantages d'une telle prothèse, on trouve une augmentation des amplitudes de mouvements, la possibilité de porter la prothèse en permanence toute la journée, une douleur réduite et des plaies moindres par rapport à une prothèse qui se limite aux contractions musculaires, ou encore, tout simplement, davantage de coordination de mouvements, du fait de la connexion avec le système nerveux.

La prochaine étape pour les chercheurs va être de créer une connexion dans le sens inverse, pour que la prothèse puisse envoyer des signaux au cerveau, et pas seulement l'inverse. Les expériences cliniques allant dans cette direction vont prochainement débuter. Au final, le porteur de la prothèse devrait pouvoir retrouver une sensation de toucher, un élément qui manque aujourd'hui et qui empêche notamment de s'assurer une prise parfaite et précise des objets, puisque le patient ne sent rien lorsqu'il touche ou saisit quelque chose.

« Nous voyons cette technologie comme une étape importante vers un contrôle plus naturel des membres artificiels. C'est le chaînon manquant pour permettre à des interfaces neuronales sophistiquées de contrôler des prothèses très poussées. Jusqu'à présent, ça n'a été possible que lors de courtes expériences dans des environnements contrôlés  » estime Max Ortiz Catalan. Le transhumanisme est de plus en plus d'actualité.

 

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Le groupe français Medicrea, spécialisé dans le développement de nouvelles technologies chirurgicales pour le traitement des pathologies de la colonne vertébrale, annonce avoir réalisé une première mondiale avec la création et la pose d’un implant vertébral produit sur mesure par impression 3D.

 

 

Cette première chirurgie a été réalisée le 28 mai 2014 par le Docteur Vincent Fière à l’hôpital Jean Mermoz de Lyon, centre de référence dans le diagnostic des déformations de la colonne vertébrale et leur traitement chirurgical.

Le Dr. Vincent Fière commente : « Cet implant sur mesure a totalement fait corps avec la colonne en prenant parfaitement appui sur les plateaux vertébraux malgré leur relative dissymétrie et leurs irrégularités. J’ai également pu effectuer très exactement la restauration de la hauteur discale et simultanément régler le degré de lordose lombaire (courbure au niveau de la colonne vertébrale) que j’avais planifiés quelques jours avant l’opération. »

La conception de l’implant 3D a été entièrement réalisée par la société Medicrea à partir d’un fichier numérique 3D résultant des images du scanner du patient selon un process développé en interne par les équipes R&D de l’entreprise lyonnaise. L’implant imprimé en 3D reproduisait ainsi de manière exacte les détails anatomiques des plateaux vertébraux de la zone opérée.


Suite au succès de l’opération, les process et applications multiples qui découlent pour réaliser des implants osseux en impression 3D ont fait l’objet d’une demande de brevet déposée par Medicrea.

Denys SournacPrésident et CEO de Medicrea conclut : « Medicrea confirme son avance et son positionnement comme un acteur pionnier et leader dans la réalisation d’une nouvelle génération d’implants intelligents, parfaitement adaptés à la morphologie de la colonne vertébrale de chaque patient et conçus de manière rationnelle et planifiée pour restaurer les équilibres mécaniques fondamentaux du corps humain. »

Plus d’informations sur le site de Medicrea : www.medicrea.com


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17 étudiants en deuxième année de BTS ortho-prothèse de l’Institut supérieur et technologique Montplaisir de Valence (Drôme) ont ouvert la voie d’un partenariat humanitaire avec le centre d’appareillage de Tananarive à Madagascar.

Jeudi, jour de grand marché près du Centre d’appareillage malgache (CAM) de Tananarive. Des stands divers et colorés voisinent : chaussures, vêtements, hi-fi, fruits, légumes, spécialités locales… La foule est dense. Et comme indifférente à l’homme qui montre – expose plutôt – sa jambe morte. Le tibia rongé par la gangrène. Le pied énorme, difforme. « Je ne supporte pas de le voir comme ça », s’agace Charline. « S’il venait au CAM, on pourrait l’appareiller. »

Le regard que la jeune fille porte sur l’homme est celui de la soignante. Avec 16 de ses camarades en deuxième année de BTS ortho-prothèse, Charline est en stage pratique au CAM de Tananarive. Si les uns et les autres ont choisi d’effectuer leur formation à l’Institut supérieur et technologique de Montplaisir (ISTM) à Valence (Drôme), c’est parce que l’établissement est le seul en France à proposer un stage à visée humanitaire dans le cursus de formation. La sélection a été rude. 400 candidats pour 17 places. À peine l’avaient-ils intégrée que les étudiants ont mis en place leur projet : Udopia pour Union drômoise d’ortho-prothésiste investie pour l’Afrique. Avec en ligne de mire Madagascar et l’objectif d’y nouer un partenariat entre l’ISTM et le CAM de Tananarive, en lien avec Handicap International.

 

200 000 euros de matériel acheminé

Un an et demi durant, les 17 étudiants ont démarché entreprises et magasins pour récupérer le matériel nécessaire au moulage et à l’appareillage, multiplié les initiatives pour recueillir des fonds destinés à financer leur voyage et leur séjour de trois semaines à Madagascar. Avec les machines données par l’ISTM, ce sont 200 000 euros de matériel qui ont été acheminés par bateau jusqu’au port de Tamatave. Mais pour cause d’ubuesque contretemps administratif, il y restera bloqué un mois et demi. En clair, durant deux semaines, les 17 étudiants ont appris à faire avec les très modestes mais ingénieux moyens du bord, à base pour certains de matériaux recyclés. Ce qui appelle ce commentaire lucide de Jaynice. « Je me verrais bien travailler dans l’humanitaire mais en situation d’urgence. En situation normale, ils y arrivent très bien avec les moyens dont ils disposent. »

En binôme avec un tuteur malgache, les étudiants ont pris en charge des dizaines de patients, réalisant moulage sur moulage. La nouvelle de leur venue s’était répandue dans toute la grande île. La première semaine de leur stage, l’activité du CAM était multipliée par six. Craignant une rupture de stocks, l’intendant a même cherché à temporiser leur enthousiasme. Mais pas question de renvoyer des patients, venus parfois de très loin !

 

40 patients appareillés

Amputation pour cause de diabète, de balle perdue, d’accident divers, séquelles de poliomyélite, de lèpre, agénésie, pieds bots, genu varum (genoux en O), infirmité motrice cérébrale…, ils ont été confrontés à des causes différentes de handicap. Le matériel enfin là, à une petite semaine de leur retour en France, les étudiants se sont donnés à fond, toujours supervisés par Roger.

Ortho-prothésiste lyonnais retraité, baroudeur de l’humanitaire, homme des solutions, Roger Faure a été le référent des orthoprothésistes malgaches comme des étudiants. « On est à l’arrache mais on va y arriver », rassurait-il. De fait, à l’issue du stage, ce sont 40 patients qui ont été complètement appareillés. « On est tous très heureux de cette expérience », commente sobrement Johanne.

L’année prochaine, d’autres étudiants de la section ortho-prothèse de l’ISTM de Valence retourneront en stage au CAM de Tananarive. Une convention de trois ans vient d’être signée entre Norbert Kieffer, le directeur général de l’ISTM, et le Dr Mame Andrianaly, le directeur du CAM. « L’engagement ne prend sens que dans la durée », observe le premier.

Certes les étudiants ont su s’adapter au matériel dont ils disposaient. Certes, cela a été une bonne école aussi. Il n’empêche, Handicap International qui est associé à ce projet, porté par l’association étudiante RECIPPO, a dysfonctionné. L’ONG aurait dû signaler à RECIPPO de se mentionner comme expéditeur et le container n’aurait pas été bloqué trois semaines au port de Tamatave. Ou faire transiter ce container sous son numéro d’inscription. Au lieu de cela, HI France a conseillé à RECIPPO de faire don du matériel à HI Madagascar pour ne pas avoir à prendre en charge les frais conséquents d’acheminement. S’en est suivi un imbroglio administratif. C’est d’abord un document qui a manqué. Puis il y a eu un contrôle douanier. Et, à l’arrivée, le chauffeur qui n’avait pas les clefs du cadenas. « Si HI France avait bien fait les choses, il n’y aurait pas eu de problème », soutient Jacques Geiguer, l’un des encadrants du groupe.

 

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Depuis 2011, une association d'Ille-et-Vilaine milite pour informer parents et professionnels sur la plagiocéphalie, la pathologie de la tête plate chez les bébés.

Pour le petit Hugo, tout est parti d'un torticolis congénital qui n'avait pas été diagnostiqué à la naissance. Il a aujourd'hui 15 mois, et après un long traitement par orthèse crânienne (casque), la déformation ne se voit plus.

« De plus en plus de cas »

C'est après des recherches sur internet que la maman tombe sur l'association Plagiocéphalie information et soutien. « Je n'avais jamais entendu parler de ça et mon médecin me disait que ça allait s'arranger avec le temps. C'est l'association qui m'a indiqué le traitement », explique Valérie Bellec, la maman d'Hugo.

Elle se tourne alors vers le centre de rééducation d'Angers qui traite ce syndrome. « C'était le plus proche pour nous, indique la mère de famille qui habite à Moëlan-sur-Mer (Finistère). J'y suis allée une fois par mois pendant six mois, la durée du traitement d'Hugo. Durant ce laps de temps, Hugo a porté le casque 23 heures sur 24. »

La déformation crânienne toucherait de plus en plus de nourrissons depuis qu'on recommande de coucher les bébés sur le dos pendant le sommeil pour réduire l'incidence de la mort subite. « L'effet a été extrêmement bénéfique de ce point de vue, en revanche, on observe une augmentation des déformations crâniennes, confirme le Dr Julien Durigneux, neuropédiatre à Angers. On estime qu'un enfant sur cinq présente une déformation significative. Généralement, elles se résorbent d'elles-mêmes. A l'âge d'un an, on ne recense plus que 3 à 4 % des enfants qui ont encore quelque chose de significatif. Mais à cet âge, il est déjà un peu tard pour les aider. » Selon le médecin, le syndrome touche plus particulièrement les garçons et les prématurés.

Si le neuropédiatre avance des conséquences « exclusivement esthétiques », du côté de l'association, on évoque des conséquences médicales.

 

Pas reconnue

Mais médecin et association s'accordent pour dire que la prévention et l'information font défaut. Plagiocéphalie information et soutien, née à l'initiative de Soraya Durantet, une maman elle aussi confrontée à ce problème, tente de sensibiliser parents et professionnels. « Afin d'éviter les conséquences parfois sévères, il suffit dès le départ de conseils de bon sens et d'usage, souligne la présidente. De plus, la déformation crânienne n'est pas reconnue par la Sécurité sociale et le traitement coûte cher. Le prix d'une orthèse crânienne peut varier de 400 à 1 200 €. »

Pour l'heure, l'association se limite à accompagner les familles, mais elle espère pouvoir pour faire reconnaître la pathologie afin d'améliorer les remboursements. « C'est la prochaine étape. Mais la prévention reste notre cheval de bataille. Il faut travailler sur l'offre de soin. »

Depuis deux ans, l'association a mis en place une journée mondiale le 4 avril. Cette année, elle renforce le dispositif de communication avec la tenue d'un congrès le 19 avril à Romillé, salle du Pré-Vert de 8 h 30 à 19 h.


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La prothèse de cheville du futur est déjà là. Bionique et biomimétique, elle s'inspire de l'articulation biologique pour mieux la remplacer, s'adaptant au fonctionnement du corps pour reproduire une démarche aussi naturelle et confortable que possible, permettant même à son porteur de danser.

Hugh Herr a perdu ses deux jambes lors d'un accident de montagne en 1982. Directeur du département de Biomécatronique au MIT Media Lab, il travaille depuis lors à l'élaboration de meilleures prothèses, analysant les déficiences des prothèses existentes et modélisant mathématiquement le fonctionnement de la cheville lors de la marche. Il porte ses propres prothèses qu'il décrit comme imitant la nature, reproduisant à l'identique les fonctions des chevilles, genoux et mollets biologiques.

Lors d'un "TED Talk" le mois dernier, Herr a fait une démonstration saisissante en faisant monter sur scène Adrianne Haslet-Davis, une danseuse professionnelle qui avait perdu une partie de sa jambe lors de l'attentat du marathon de Boston en 2013. Grâce à sa prothèse bionique, elle a pu danser une rumba en direct sur la scène.

 

La plupart de ces prothèses sont produites par la start-up de Hugh Herr, BiOM (créée en 2006 et originellement appelée iWalk). L'entreprise a procuré la première prothèse pied-mollet bionique à plus de 900 patients dans le monde depuis 2010, y compris 400 ancients combattants blessés au combat.

 

UN CREDO : LE BIOMIMÉTISME

Baptisée BiOM T2 System, la prothèse a été développée à l'origine par le groupe de recherche de Hugh Herr au MIT. Elle simule une cheville biologique et les muscles du mollet qui s'y connectent, permettant d'obtenir une démarche naturelle. Le système a connu plus de 20 versions successives, financées à hauteur de 50 millions de dollars par des subventions et du capital risque.

Elle utilise une "propulsion bionique" alimentée par batterie, couplée à deux microprocesseurs et six capteurs environnementaux qui ajustent la raideur, la position, la puissance déployée et le degré d'amortissement de la cheville plusieurs milliers de fois par seconde en deux points clés. Lors de l'impact du talon, le système contrôle la raideur de la cheville pour absorber le choc et propulser le tibia vers l'avant. Ensuite, des algorithmes génèrent de l'énergie en fonction du terrain pour propulser le porteur en avant.

 

Les prothèses sont adaptées à chaque patient à l'aide d'un logiciel spécialisé créé par les chercheurs, qui programme la rigidité et la puissance déployées à toutes les étapes de la marche. Ils appellent ce processus le "Personal Bionic Tuning" (réglage bionique personnel). Cela signifie qu'un patient s'acclimate souvent à sa prothèse en quelques minutes au lieu de quelques semaines.

 

A LA FRONTIÈRE DE LA ROBOTIQUE 

La prothèse restaure la démarche naturelle, l'équilibre et la vitesse de marche, mais en absorbant les chocs et redistribuant l'énergie elle permet aussi de réduire les contraintes subies par les articulations des jambes et par le dos. Un détail critique car cela réduit fortement la probabilité d'apparition d'athrose dans les membres atteint par rapport aux prothèses mécaniques ou hydrauliques.

Un avantage chez les populations âgées notamment, qui, dans le cas d'une amputation, peuvent retrouver avec ces prothèses bioniques des capacités équivalentes à celles de jambes de jeunes adultes, limitant les problèmes musculosquelettiques liés à l'âge.

Hugh Herr pense de plus qu'améliorer la technologie utilisée par les prothèses pourrait conduire à terme à des innovations dans le domaine de la robotique. Des prothèses de bras, de jambes, de hanches... qui intégrées ensemble, pourraient former une plate-forme humanoïde complète. Mais Herr est résolumment tourné vers l'humain : les travaux actuels de son groupe au MIT se concentrent sur des membres bioniques qui peuvent être contrôlés par la pensée.

La présentation de Hugh Herr à la conférence TED peut être visionnée ci-dessous :

Dans le monde entier, des chercheurs développent des prothèses de plus en plus sophistiquées pour améliorer la vie des personnes amputées. Aujourd'hui, des prothèses pilotées par la pensée permettent de faire des mouvements complexes. La technologie serait-elle assez avancée pour compenser complètement la perte d'un membre ?

Dans le sport notamment, les progrès sont flagrants : aux Jeux paralympiques, les participants se couvrent de gloire en réalisant des performances de très haut niveau.

Mais 80 % des personnes amputées ne sont pas des athlètes, ils ont plus de 60 ans et ont de grandes difficultés à surmonter la maladie et leur situation. Dans un hôpital berlinois spécialisé en traumatologie, les présentateurs de X:enius, Dörthe Eickelberg et Pierre Girard, découvrent comment ces prothèses high tech peuvent les aider.

 

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Prothèse bionique, greffes de cellules, gestes animés par la pensée grâce aux interfaces cerveau-machine, substances neuroprotectrices: la recherche foisonne pour combattre la paralysie. Jusqu'à faire espérer, un jour, la fin des jeux Paralympiques.

Pas à pas, la science progresse dans la compréhension de ce handicap complexe.

Les chercheurs affinent leurs connaissances des réseaux neuronaux qui régissent les mouvements de la vie quotidienne. Il faudra probablement combiner diverses approches pour réduire, réparer ou compenser les dégâts: traitements d'urgence juste après l'apparition de la lésion, exercices, chirurgie, thérapies cellulaires, substances multiples, robotique avec, entre autres, la spectaculaire interface cerveau-machine.

"Un seul produit ne suffira pas, il faut des produits pour empêcher les neurones de mourir et des produits qui bloquent les inhibiteurs de la repousse, plus de l'entraînement", estime Geneviève Rougon, qui travaille sur la régénération de moelle au CNRS (Centre national de recherche scientifique).

Les chercheurs ont découvert qu'il y avait de la plasticité (capacités d'adaptation) dans le système nerveux de l'adulte, et que l'on pouvait encourager des neurones à nouer des connexions que normalement ils n'assuraient pas, relève-t-elle.

L'approche multiple est d'ailleurs une des options étudiées à l'École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL). Des chercheurs ont associé cocktail médicamenteux (des neurotransmetteurs comme messagers chimiques), stimulation électrique et harnais-robot pour faire courir à nouveau des rongeurs. Des résultats étonnants, qui restent à confirmer chez l'humain.

 

Électrodes dans le cerveau

Des stimulations de la moelle ont permis à quelques patients de se tenir debout et de faire quelques pas. Mais il y a des expériences plus impressionnantes encore, comme celles de l'interface cerveau-machine avec des électrodes pour lire l'intention du cerveau de faire un mouvement et relayer le message pour faire entrer les muscles en action.

On a ainsi vu des singes, avec des électrodes fichées dans la cervelle, bouger un objet virtuel, sentir la texture de ce qu'ils voyaient et d'autres bouger leur bras paralysé. Une femme tétraplégique depuis 15 ans à la suite d'un AVC a réussi à bouger un bras-robot pour boire grâce à des électrodes implantées dans son cerveau. "La piste cerveau-machine est très importante, mais on en est encore aux balbutiements, estime Nathanaël Jarrassé, roboticien (CNRS, Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique). Il y a encore beaucoup de recherche à faire".

Tout un pan de la robotique se développe dans l'assistance et la rééducation pour affiner la gestuelle, la rendre plus fluide ou rendre les commandes plus intuitives, y compris dans le domaine des exosquelettes de jambes qui permettent de se redresser et marcher.

Lorsqu'une personne pourra interagir avec son environnement grâce à une interface cerveau-machine, sans que personne s'en aperçoive, l'objectif sera atteint, selon John Donoghue spécialiste des neurosciences américain. Mais il faudra des années pour l'obtenir, admet-il.

Pour l'instant il n'y a pas de remède miracle, constate Grégory Barrière (Université de Bordeaux-Incia).

"Il faut rétablir la sensation, pas seulement la marche. Car on ne peut pas se passer du sensoriel". Normalement, les pieds en contact avec le sol renvoient des informations nécessaires à la marche naturelle. D'où l'importance des prototypes qui offrent ce retour d'information grâce à des capteurs.

 

La greffe de cellules souches

De son côté, alors que la société Geron a jeté l'éponge dans ce domaine, la compagnie californienne StemCells teste la greffe de cellules souches issues de cellules de cerveau foetal, en les injectant dans la moelle de patients paralysés.

Elle fait état de réapparition de sensations pour deux paralysés au niveau du thorax, mais n'a pas publié les résultats définitifs. Elle prévoit d'élargir l'essai sur des patients atteints aux vertèbres cervicales pour avoir une idée d'un éventuel bénéfice sur les fonctions motrices et sensorielles.

Pour restaurer une partie des mouvements, d'autres misent sur la greffe de cellules olfactives, choisies pour leur capacité unique à soutenir la croissance des fibres nerveuses.

Jusqu'à 500.000 personnes sont victimes d'un traumatisme de la moelle épinière chaque année dans le monde, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

En attendant, à Dijon au Centre d'expertise de la Performance, Gaëlle Deley, chercheuse associée à l'Inserm, applique une technique d'entraînement de Harvard pour paraplégiques. Objectif: "améliorer les capacités cardio-respiratoires en faisant travailler le corps entier et notamment le bas du corps dont le paraplégique ne se sert pas", explique-t-elle.

Après quelques mois d'exercice sur un rameur couplé à une stimulation musculaire (via des électrodes posées sur la peau) des cuisses que la paralysie a fait fondre, les patients augmentent de près de 40% leurs capacités physiques.

 

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Les prothèses robotisées cherchent à redonner toujours plus de confort de vie aux amputés, en leur offrant des capacités aussi proches que possible de celles qu'ils ont perdues. Mais Gil Weinberg, specialisé dans la technologie associée à la musique, voit plus loin. Il a créé une prothèse pour un musicien qui par certains aspects surpasse ce qu'il pouvait faire auparavant.

Le professeur Weinberg, fondateur et directeur du Georgia Tech Center for Music Technology, avait déjà créé des robots percussionnistes capables de jouer dans un groupe avec des humains. Il vient d'aller plus loin en développant une prothèse robotique qui peut être attachée à un amputé, intégrant sa technologie directement à un être humain.

Cette prothèse robotisée est équipée de moteurs qui font fonctionner deux baguettes indépendamment. La première est contrôlée à la fois physiquement par le musicien et électroniquement par l'utilisation de capteurs électromyographiques (qui détectent les courants électriques générés par son activité musculaire). La deuxième baguette "écoute" la musique qui est jouée et improvise en relation avec elle.

 

Retrouver sa deuxième main...

La prothèse a été créée pour Jason Barnes, un batteur qui a perdu son avant-bras droit il y a deux ans suite à une électrocution. Cet étudiant de l'Institut de la Musique d'Atlanta s'était construit sa propre prothèse peu après l'accident, mais elle n'était pas satisfaisante. Impossible pour lui de jouer correctement sans doigts ni poignet, ne pouvant influer sur sa vitesse ou sur le rebond de la baguette. Gil Weinberg est alors intervenu pour lui créer une prothèse – au départ avec une seule baguette – équipée de capteurs qui répondent à son biceps.

Il peut désormais contrôler sa baguette en fléchissant son muscle, ce qui envoie des signaux interprétés et répercutés par la prothèse et lui permettant de rejouer naturellement. Mais le professeur Weinberg ne s'est pas arrêté là, et, utilisant le savoir-faire acquis lors du développement de ses musiciens robots, a ajouté une seconde baguette autonome à la prothèse.

 

...Et en gagner une troisième

Le musicien a dès lors le choix d'éloigner la baguette robot s'il veut tout avoir sous contrôle, ou de la laisser jouer avec lui, réagissant à son rythme. Quoi qu'il fasse, cette nouvelle prothèse lui a déjà rendu des capacités qu'il n'avait plus depuis son amputation. Et le professeur ne compte pas s'arrêter là. Il espère affiner le temps de réaction de la prothèse grâce à l'analyse des muscles de Jason (et à terme, à l'analyse de son activité cérébrale), afin de mieux synchroniser le jeu entre ses deux bras. De plus, la vitesse des baguettes peut être réglée sur la prothèse, lui permettant de jouer plus vite qu'il n'est humainement possible de le faire en temps normal.

Gil Weinberg pense que cette technologie de synchronisation entre humains et robots pourrait être utilisée à l'avenir pour permettre à des non-amputés d'être épaulés par un "troisième bras" mécanique lors d'opérations délicates, par exemple en chirurgie ou pour les astronautes.


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Il lui fallait 30 000 euros en trois mois, la somme a été atteinte à 20 jours de l’échéance.

Fabrice Barès, photographe avignonnais amputé d’un bras, avait choisi une méthode inédite, le crowfunding ou financement participatif sur internet, pour obtenir une prothèse bionique.

577 personnes ont donné.

L’appareillage sera concret pour lui d’ici quelques mois. Et l’argent récolté en plus devrait servir à l’association qu’il projette de créer, pour faire bénéficier à d’autres de cette technologie.

 

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Les promesses faites par l’impression 3D sont en passe de se réaliser. Le projet E-Nable, conduit par Jon Schull, chercheur eu « Rochester Institute of Technology », propose à des enfants et adultes de reconstituer des prothèses de mains et d’avant-bras sur imprimante 3D. Son but est simple, améliorer leur vie quotidienne, estomper les complexes et le regard des gens.

L’impression 3D permet de réduire sérieusement les coûts et la plateforme e-Nable, d'étendre la diffusion des connaissances et le savoir-faire. Schull explique sa démarche :  « Une prothèse de main classique peut coûter plus de 10.000 $, alors que les matériaux nécessaires à sa fabrication peuvent coûter grâce aux imprimantes 3D, moins de 50$. Tout ce dont nous avons besoin, c’est une personne ayant accès à une imprimante 3D et qui est prête à donner de son temps ». ce dernier poursuit : «  De nombreux ingénieurs et amateurs du monde entier sont parvenus à fabriquer ce type de prothèses, mais dans une zone de distribution assez faible. Il n’y avait pas de mécanisme pour le développement et la distribution de leurs créations. » Le chercheur a alors décidé de créer e-Nable, qui se présentait à l’origine comme une carte interactive capable de connecter les amateurs d’impression 3D, volontaires, pour aider les personnes en situation de handicap.

A l’heure actuelle, e-Nable compte plus de 300 membres éparpillés aux quatre coins de la planète. L’un deux, Paul Mac Carthy a pu créer grâce à cette plateforme, une prothèse de main fonctionnelle pour son fils Léon (Photo ci-dessous). La plateforme fournit aussi les plans 3D des prothèses, et ce, gratuitement (Open-source). Des conseils sont aussi proposés pour ceux qui rencontreraient des difficultés, lors du processus de fabrication. Enfin, pour son créateur, la plateforme est aussi un réseau qui pourrait proposer au monde, un savoir immense pour la conception, la personnalisation et la création d’une multitude de projets semblables. Schull conclut : « Il s’agit d’un modèle évolutif qui pourrait aller bien au-delà des prothèses de mains imprimés en 3D.»

Ce type de projet pourrait, à terme, changer en profondeur l’accès aux soins, à la culture, aux connaissances. La technologie de pointe n’est plus l’affaire des Nantis. Si le projet vous interresse, vous pouvez vous rendre sur le site officiel d'E-nable.

 

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Roland est un bébé de 14 mois né avec un problème de malformation cardiaque qui nécessitait une intervention chirurgicale. Pour parer aux éventuelles complications liées à une opération de ce type, les médecins du Kosair Children’s Hospital, situé à Louisville – USA, ont décidé d’étudier la marche à suivre à partir d’une réplique imprimée en 3D du coeur de Roland.

C’est la JB Speed School of Engineering, contacté par l’équipe du Dr Austin Erle, qui s’est chargé de recréer le coeur en 3D. L’impression de l’organe dura un peu moins de moins de 20 heures et fut réalisée à partir d’une simple MakerBot Replicator 2X, une imprimante 3D disponible dans le commerce.

Une opération cardiaque n’est jamais simple et à fortiori sur un enfant de 14 mois dont le coeur est malade. C’est pourquoi le Dr. Erle a suggéré de modéliser en trois dimensions le coeur de Roland. L’organe fut donc imprimée en 3 sections distinctes pour avoir un aperçu des malformations et analyser au mieux la procédure à suivre.

« Une fois le modèle obtenu, je savais exactement ce que je devais faire et comment j’allais le faire, ce fut un avantage énorme. » explique le chirurgien cardio-thoracique. Cette étude pré-opératoire permis à l’équipe du chirurgien de réduire le nombre d’incisions, d’accélérer la durée de l’opération et de s’assurer que Roland n’aurait pas besoin d’être opéré une seconde fois.

En utilisant des images prises à partir d’un scanner du cœur de Roland, les chercheurs du Centre de prototypage rapide de l’école ont pu créer et imprimer un modèle 3D de l’organe de 1,5 fois sa taille réelle. Construit en trois morceaux à l’aide d’un filament flexible, l’impression a duré environ 20 heures et coûter 600 dollars.

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Aux États-Unis, un homme ayant perdu sa main dans un accident a retrouvé des sensations tactiles à travers la prothèse qu’il porte. Il est l’un des premiers à tester une interface qui connecte des capteurs placés sur la prothèse à des électrodes reliées aux nerfs de son avant-bras. Les informations sont converties en stimuli électriques qui créent des sensations distinctes. L’espoir est immense, mais un long travail de développement reste encore à accomplir.

Pouvoir se promener en tenant la main de sa femme et sentir ce contact : voilà ce qu’espère Igor Spetic depuis qu’il a essayé une interface neuronale grâce à laquelle il a pu éprouver des sensations tactiles avec la prothèse de sa main droite. Cet homme de 48 ans a perdu ce membre lors d’un accident du travail voilà trois ans. Il est l’une des deux personnes qui participent au premier test pilote qui se déroule au Veterans Affairs Medical Center de Cleveland (Ohio, États-Unis). Cette nouvelle technologie a été mise au point par le département d’ingénierie biomédicale de l’université Case Western Reserve, également à Cleveland. Récemment, en association avec la Darpa, l'équipe avait testé un bras bionique sur un militaire amputé.

La prothèse est équipée de capteurs de force reliés par des câbles ultrafins à de petits patchs en polymère. Ceux-ci ont été directement implantés sur les trois principaux nerfs situés dans l’avant-bras. Chaque patch contient huit électrodes qui émettent des impulsions électriques grâce auxquelles Igor Spetic peut sentir ce qu’il touche avec sa main artificielle. Cette prouesse est le résultat d’un travail de très longue haleine mené par le professeur Dustin Tyler, qui dirige le Functional Neural Interface Lab de l’université Case Western Reserve. Cet expert en interfaces neuronales a passé des années à étudier les mécanismes qui sous-tendent la sensation tactile afin d’élaborer une série de modèles d’impulsions électriques variables en durée et en intensité transmises aux nerfs du bras.

 

Le phénomène du membre fantôme fortement atténué

Le cœur du système se situe au niveau du boîtier d’interfaçage entre les capteurs et les électrodes. C’est lui qui traduit les informations des capteurs de force en impulsions électriques spécifiques qui produisent la sensation de toucher. Ces stimuli génèrent des effets sur une vingtaine de zones situées sur les doigts et la main artificiels. Igor Spetic a expliqué à la revue MIT Technology Review qu’il peut éprouver des sensations réalistes comme celles qui se produisent en appuyant sur une bille en acier, sur la pointe d’un stylo, en touchant du papier de verre ou une boule de coton.

Pour illustrer combien cette interface est performante, Igor Spetic s’est prêté à une série de tests où il devait sentir ce qu’il touchait en ayant les yeux et les oreilles occultés. L’un des exercices (que l’on peut découvrir dans la vidéo en fin de page) consistait à saisir une cerise entre le pouce et l’index de la prothèse pour retirer la queue de la main gauche valide. Sans l’interface neuronale, les fruits étaient invariablement écrasés, car Igor Spetic savait seulement quand la main était ouverte ou fermée, et non s’il avait saisi la cerise. Une fois l’interface activée, le taux de réussite a atteint 93 %. Les électrodes ont été implantées dans le bras d’Igor Spetic voilà un an et demi, et le système a engendré un effet annexe très intéressant. Au bout de quelques mois, la douleur liée au phénomène du membre fantôme, qu’une majorité de personnes amputées ressentent, avait disparu à 95 %.

 

Encore au moins dix ans de développement pour la prothèse sensible

Cependant, de l’aveu même du professeur Tyler, il faut compter encore au moins dix ans pour parfaire le développement de cette technologie et être en mesure de lancer un essai clinique complet. L’une des priorités sera de faire évoluer la partie matérielle, afin notamment que les capteurs et le boîtier d’interfaçage puissent être intégrés directement dans une prothèse de main. À l'EPFL (École polytechnique fédérale de Lausanne), une équipe est elle aussi parvenue à réaliser une main artificielle restituant en partie le sens du toucher mais il faut un ordinateur externe pour analyser en temps réel les données venues des capteurs.

Les chercheurs veulent aussi explorer les pistes des algorithmes génétiques et de la stimulation à haute densité, pour créer une stimulation nerveuse plus ciblée. Ils travaillent également sur des «interfaces neuromimétiques » dont le but est de reproduire les propriétés mécaniques, chimiques ou électriques des tissus nerveux. La finalité est d’intégrer des modules de stimulation qui se comportent presque comme des tissus nerveux naturels.

S’estimant très chanceux de pouvoir participer à cette expérimentation, Igor Spetic n’en reste pas moins lucide. Il sait que ces avancées profiteront plutôt à d’autres personnes à long terme. « Mais aider fut pour moi un plaisir », dit-il avec une abnégation que l’on ne peut que saluer.

Spécialisée dans la fabrication de matériel orthopédique et de prothèses, l’entreprise Régnier propose des solutions innovantes au service du handicap. Créée à Berck sur Mer en 1951, elle est aujourd’hui une référence en Europe.

Quand il reprend les rênes de l’entreprise Régnier en 1988, Jean-Yves Flageul sait que sa première mission sera de redresser cette PME familiale, en cessation de paiement. Pour cet autodidacte, fils d’agriculteur breton, la tâche est d’autant plus ardue qu’il n’appartient pas au monde de l’orthoprothèse. Mais il en faut beaucoup plus pour décourager notre homme, dont la stratégie tient en un seul mot : innover !

Au début des années 90, en collaboration avec Vorum, leader canadien en conception et fabrication assistée par ordinateur (CFAO) pour l’industrie orthopédique, Jean-Yves Flageul met au point un logiciel révolutionnaire de modélisation du corps humain. Fraiseuses numériques et scanners en 3D capables d’effectuer une saisie du corps, en quelques secondes et au millimètre près, vont révolutionner les process. Alors que traditionnellement la fabrication d’orthèses et de prothèses se fait à partir d’empreintes et de moules en plâtre, Jean-Yves Flageul introduit la mousse de polyuréthane, « un matériau certes plus coûteux, mais beaucoup plus léger et résistant ».

 

Esprit de famille

Cette approche high-tech et avant-gardiste va séduire les médecins prescripteurs et leurs patients, mais également les petits artisans, qui ne pouvant pas investir dans une telle technologie, sous-traitent la fabrication de leurs prothèses à l’entreprise Régnier. Aujourd’hui, l’activité professionnelle représente 40% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Avec une progression annuelle de 3 à 4,5% depuis huit ans, Régnier Orthopédie rayonne grâce au mariage du savoir-faire et de la technologie moderne. Ici, rien n’est laissé au hasard, de la sublimation des corsets, qu’il faut rendre plus ludiques pour les enfants, jusqu’au recyclage des déchets.

En bon père de famille, Jean-Yves Flageul a toujours su préserver la force vive de son entreprise (20 salariés), qu’il n’a jamais sacrifiée au profit de la technologie. Avec son charisme et ses qualités humaines incontestées, le chef d’entreprise est devenu un référent en Europe. L’avenir ? « L’enjeu essentiel reste l’innovation, dans le but d’améliorer toujours plus le confort des personnes handicapées. Et puis, l’embauche de jeunes, qui assureront la pérennité de l’entreprise », confie Jean-Yves Flageul qui, à 60 ans, songe à passer la main.

 

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1992, Amanda Boxtel fait une grave chute en ski. Sa vie bascule du jour au lendemain. Le verdict des médecins est sans appel, victime d’une paralysie des membres inférieurs, Amanda ne remarchera plus jamais. Et pourtant...

22 ans plus tard, la science couplée à l’impression 3D repoussent les limites. Grâce à un exo-squelette (armature mécanique extérieure harnachée au corps humain) créé par EksoBionics 3D et 3D Systems, en février 2014, Amanda Boxtel marche de nouveau. Les concepteurs ont mesuré et numérisé une partie de son corps : « colonne vertébrale, cuisses et tibias », puis,ont allié leurs spécialités respectives. À savoir, le mécanisme conçu par EksoBionics et l’expertise en terme d’impression 3D de 3D Systems.

Le défi qu’a dû relever les deux entreprises est principalement celui d’éviter tout frottement, toute coupure du système de circulation sanguin ou ecchymoses que pourrait provoquer un exosquelette mal conçu. En effet, rappelons, même si ça tombe sous le sens, qu’une personne atteinte de paralysie ne peut sentir ces troubles, qui peuvent rapidement s’aggraver et s’infecter. L’exosquelette se devait donc d’être pratique et sans danger pour une utilisation intensive. Cette armature actuellement en test, répond positivement à ces problèmes.

Imprimé sur-mesure pour Amanda, le concept peut s’adapter à d’autres sujets. Scott Sommet, directeur de la conception chez 3D Systems commente l’expérience menée avec Amanda en ces termes : « Le lien entre le corps et le robot est décisif pour la réussite de ce projet. Notre objectif est donc d’améliorer la connexion entre l’homme et la machine, de sorte que les deux parties agissent en symbiose ».

 

Je ne vous cacherai pas que j’ai été pris d’une vive émotion en voyant ces images. Certains parleront de miracle. Le terme n’est il pas approprié? Ou ne sera t il pas cité comme tel?  Cette technologie est porteuse de grands espoirs. Nul doute qu'elle pourra re-donner le sourire à de nombreuses personnes. Ce n’est plus de la science-fiction...

 

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Après un terrible accident de moto, un trentenaire du nom de Zac Vawter s'est retrouvé amputé d'une jambe. Ayant accepté de participer à une expérience, l'accidenté a été pris en charge par les chercheurs de l'institut de réhabilitation de Chicago. Zac Vawter a donc pu essayer une prothèse mécanique articulée dernier cri.

Le membre mécanique répond aux stimulations du cerveau sans qu'il soit nécessaire d'en commander les mouvements à l'aide d'une télécommande ou en contractant d'autres muscles du corps. L'avantage de cette jambe bionique est qu'elle ne nécessite aucun apprentissage particulier. "Il suffit que je me lève de ma chaise et que je marche" commente le patient dans cette vidéo.

La clé de ce succès : une intervention chirurgicale effectuée en 2009 consistant à rediriger les nerfs résiduels des muscles endommagés vers d'autres muscles fonctionnels dans le moignon. Ces derniers se contractent lorsque le lorsque le cerveau envoie une commande nerveuse. Six capteurs placés sur la jambe du patient détectent alors les infimes variations électriques qui résultent de cette contraction.

Ces informations sont alors transmises à un microprocesseur qui analyse le signal électrique musculaire et le convertit en commandes mécaniques. Et pour que cette dernière bouge de manière appropriée, les chercheurs ont commencé par repérer à quel ensemble de signaux correspondait chaque mouvement de jambe que souhaitait effectuer l'accidenté (tendre le pied, replier la jambe...). Puis, ils ont ensuite réglé la machine afin qu'elle réponde correctement.

 

Un programme pour les militaires blessés

Certes, les mouvements ne sont pas encore aussi fluides et précis que la jambe originale. Certes, cette prothèse est assez bruyante et certes, elle ne permet pas encore de courir. Mais néanmoins, elle pourrait un jour représenter un appréciable regain d'autonomie pour les amputés.
Pour démontrer l'efficacité de cette jambe mécanique, Zac Vawter a grimpé, en 2012, les 103 étages d'un gratte-ciel en passant par les escaliers.

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Fabrice Barès sera bientôt le premier homme au monde à avoir collecté des fonds pour une main. Ce photographe avignonnais, a fait appel au Crowdfounding, ou « finance participative ». Il y a quelques mois, il découvre sur le net Nigel Ackland, un Anglais doté d’une « main bionique ». Fabrice s’intéresse alors à cette prothèse, et décide, porté par son médecin, de se rendre à Leeds pour la tester. L’essai est concluant. Mais le prix de la prothèse (35 000 €) est prohibitif pour Fabrice. Lors de son retour, il se penche vers le financement participatif, sur le site Cowfunding.com, un site créé à Lille qui propose différents axes de participation (solidarité, handicap…). L’engouement ne se dément pas depuis, entre l’élan solidaire et le troc (Fabrice étant photographe, des gens ont donné en contrepartie d’une séance photo) et va lui permettre d’avoir prochainement sa main bionique. Cette histoire, qui a déjà eu les honneurs de la presse nationale (ITélé, Europe1, France3) entre dans sa phase finale avec la confection de la prothèse à impulsion électrique. La main sera fabriquée en Angleterre, le poignet et le système rotatif en Allemagne, et l’avant-bras sera fabriqué à Avignon par l’entreprise Orthopédie Bontoux. C’est le 10 mars que la fabrication va débuter. Vont suivre alors plusieurs semaines d’apprentissage et de musculation du bras. Fabrice aimerait être prêt à présenter et à maîtriser son « nouveau bras » le jour de ses 40 ans, le 3 mai ! Mais tout ne s’arrête pas là, puisqu’actuellement, l’agence Capa est en train de co-réaliser avec Fabrice un documentaire sur son histoire, un docu de 80 minutes qui aura les honneurs du prime-time sur France 4 prochainement (une équipe de tournage le suit quotidiennement dans sa démarche), mais également la création imminente d’une association. La somme versée par les internautes va probablement dépasser la barre des 35 000 €, du coup, le « trop-perçu » sera reversé par le biais de cette asso à des gens qui ont eux-aussi besoin de prothèses, pour les aider dans leur démarche et dans le montage de dossiers. Dans les prochaines semaines, un concert sera d’ailleurs organisé à Avignon pour collecter des fonds afin que l’association puisse aider le plus grand nombre. Et Fabrice, actuellement entre l’appréhension et l’angoisse de cette prothèse de déclarer. « C’est de la découverte, de l’inconnu. Mais finalement l’inconnu est une très belle chose ». Faites un geste Il reste une vingtaine de jours pour faire des dons sur le site www.cowfunding.fr/un-bras-pour-moi/ Pour l’heure, quelques 27 000 € ont déjà été récoltés, soit 90 % de la somme.

 

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Le préfet de région Midi-Pyrénées Henri-Michel Comet a effectué ce matin 15 janvier une visite de la société toulousaine Lagarrigue, spécialisée dans la conception d’orthèses et de prothèses sur mesure. L’occasion pour le représentant de l’État d’appeler de ses vœux un développement de la filière santé dans le territoire. 

Le timing est parfait. Au lendemain de la conférence de presse présidentielle et de la présentation du "pacte de responsabilité" aux entreprises, la visite du préfet de région Henri-Michel Comet au sein de la société toulousaine Lagarrigue fait en effet figure de symbole. Le représentant de l’État, s’il vante avant tout les atouts "remarquables" de l’entreprise spécialisée dans les orthèses et prothèses, un "exemple" qu’il entend "saluer", ne cache pas que son déplacement s’inscrit dans une stratégie plus globale. "En écho à la visite de François Hollande à Toulouse la semaine dernière, j’ai la volonté d’écouter les chefs d’entreprise, confie-t-il. Je veux savoir précisément dans quels domaines des simplifications pourraient selon eux être apportées aux dispositifs publics, de façon à ce que leurs sociétés puissent se développer encore davantage, qu’elles puissent améliorer leur compétitivité et leurs marges."


Croissance externe en Allemagne dès 2014

Une démarche dont se réjouit Alain Montean, PDG de la société Lagarrigue, qui compte aujourd’hui 300 salariés (dont 80 à Toulouse) et enregistre un chiffre d’affaires de 32 M€. "Toutes les aides sont évidemment les bienvenues, assure le dirigeant. Et si nos charges baissent, cela nous permettra à la fois d’investir dans notre technologie et d’améliorer le confort social de nos salariés. Mais nous n’avons pas attendu que des mesures soient mises en place par le gouvernement pour créer des emplois et nous développer."

Fondée en 1976 à Toulouse, la société Lagarrigue s’est en effet hissée en moins de quarante ans à la deuxième place du marché français de l’appareillage sur mesure sous prescription médicale. L’entreprise compte aujourd’hui vingt-trois agences en France, dont sept incluent des sites de production. "Nous projetons de réaliser une nouvelle opération de croissance externe en Allemagne dès cette année, annonce Alain Montean. Ce sera pour nous un premier pas vers le marché européen, et pourquoi pas mondial."


"La santé, filière d’avenir pour Toulouse"

Le développement de Lagarrigue passe également par une politique volontariste d’innovation. "Chacun de nos appareillages - qu’il s’agisse d’orthèses, qui suppléent des membres déficients, de prothèses, qui remplacent des membres absents, ou de tous les autres dispositifs médicaux que nous proposons - est personnalisé, réalisé sur mesure", explique Alain Montean. Un savoir-faire artisanal qui s’appuie sur des technologies de pointe. "Nous utilisons certaines techniques et certains matériaux issus de l’industrie aéronautique", glisse le chef d’entreprise.

Un transfert technologique largement encouragé par Henri-Michel Comet. "C’est le cœur de nos réflexions : comment amplifier le rapprochement entre des secteurs d’activités différents, comme l’aéronautique et la santé, explique le préfet. En Midi-Pyrénées, nous avons tous les atouts pour que l’activité économique soit plus diversifiée qu’elle ne l’est à l’heure actuelle. Et la santé fait partie des secteurs dont nous encourageons le développement. C’est une filière d’avenir pour Toulouse."

 

Développement d’un genou "intelligent"

Alain Montean, le PDG de Lagarrigue, ne peut qu'approuver. Sa société - qui commercialise déjà dans le monde entier un logiciel baptisé Rodin4D, permettant de concevoir plus simplement des orthèses, prothèses et corsets orthopédiques - planche déjà sur de nouveaux projets. L’un d’entre eux, très ambitieux, consistera à développer une nouvelle génération de genoux artificiels intelligents. Une innovation unique en France, qui pourrait être lancée dès cette année. Lagarrigue ambitionne d’atteindre 39 M€ de chiffre d’affaires en 2014.

 

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L’impression 3D poursuit son petit bonhomme de chemin et a fait un pas de plus dans le domaine médical. En effet, l’OPM (Oxford Performance Materials) a, il y a peu, obtenu le droit de concevoir et d’implanter une prothèse crânienne pour remplacer 75% du dessus du crâne détérioré d’un patient. Composée de Polyéther cétone cétone (PEKK), la prothèse se veut plus proche de l’os humain de par sa densité et sa rigidité. « Il s’agit là d’un grand pas en avant concernant les technologies d’impression 3D et cela va également nous permettre de toucher au domaine de la chirurgie orthopédique » affirme d’ailleurs le président en chef de l’OPM, Scott DeFelice. Selon les estimations, il serait très bientôt possible de traiter environ 500 patients par mois rien que sur le sol américain. En somme, de quoi venir en aide aux soldats blessés ainsi qu’aux travailleurs du bâtiment. Pour rester informé, abonnez-vous à notre page Facebook ou Twitter.

Une équipe de médecins de l'hôpital provincial Mohammed V de Chefchaouen a réussi récemment une intervention chirurgicale de pose d'une prothèse de hanche à double mobilité sur une patiente quinquagénaire.

Des médecins de l'hôpital Mohammed V de Chefchaouen ont effectué avec succès, en début de semaine, la pose d'une prothèse de hanche à double mobilité sur une femme souffrant de sérieuses complications de santé ayant entrainé une altération de sa mobilité et provoqué une déformation au niveau des membres inférieurs.

Le Dr. Nizar Dehbi, chirurgien orthopédiste et traumatologue qui a dirigé l'opération, a indiqué qu'une équipe médicale comprenant un chirurgien orthopédiste, un spécialiste en anesthésie et des cadres paramédicaux a réussi une première dans la région en utilisant le matériel médical dont dispose l'établissement.

Il a également fait observer que ce genre d'interventions compliquées se déroule généralement dans des centres hospitaliers universitaires qui disposent de matériel médical sophistiqué garantissant leur succès, outre l'expérience nécessaire de l'équipe médicale supervisant l'opération.

La spécificité de cette intervention réside essentiellement dans le fait que la patiente souffrait de tuberculose qui a atteint sa hanche et les muscles qui l'entourent ainsi que le cartilage, a précisé le chirurgien orthopédiste et traumatologue.

 

Craig Gerrand est consultant en chirurgie orthopédique au sein de l’hôpital Newcastle upon Tyne, situé dans le nord de l’Angleterre. Le docteur Gerrand a récemment effectué une première médicale en recréant par impression 3D le bassin d’un patient atteint d’une rare forme de cancer appelé Chondrosarcome.

« Le cancer avait affecté toute la partie droite du bassin » explique le docteur Gerrant. « Comme le cancer ne réagissait à aucun médicament ni aucune radiothérapie, la seule solution pour qu’il arrête de se propager fut de retirer la moitié du bassin. »

 

La première étape consistait à numériser précisément le bassin malade (photos Telegraph)

Dans un premier temps, l’équipe du Dr. Gerrand réalisa une numérisation 3D précise du bassin du patient pour calculer la quantité d’os qui allait être prélevée mais également pour connaître la forme du bassin à reconstruire. Les données du patient furent alors transmises à la société Stanmore Implants qui se chargea de l’impression 3D à base de titanium, un matériau reconnu pour ses propriétés de biocompatibilité. Dans ce cas précis, la technique d’impression utilisée reposa sur la fusion successive de couches de poudre de titane.

L’intervention chirurgicale put enfin avoir lieu et dura plus de 12 heures. Elle débuta par le prélèvement méticuleux de la partie malade du bassin, suivant une technique de guidage chirurgicale par laquelle le médecin peut suivre en direct l’opération sur un écran de contrôle, avant d’enchaîner par l’ajout de la partie imprimée en titanium, sur laquelle l’os peut se reconstruire petit à petit dans les mois suivants. La procédure se termina par le remplacement standard de la hanche du patient.

 

« C’est fantastique de pouvoir faire des opérations chirurgicales aussi géniales » commente le Dr. Gerrand, « mais la vrai innovation verra le jour lorsque l’on pourra se passer de tout ca, car nous aurons développé de nouveaux traitements capables de stopper le cancer en cours de route. »

 

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Nous parlons souvent des solutions de rééducation, exosquelettes et prothèses robotisées, qui permettront bientôt aux personnes en difficulté de retrouver le sens de la marche. Mais l’inconvénient de ces appareils est leur rigidité, qui ne permet pas aux utilisateurs d’effectuer gestes fluides.

Pour contourner ce problème, une équipe de chercheurs de différentes universités américaines a eu l’idée d’un exosquelette partiellement souple, qui permet d’augmenter sensiblement les degrés de liberté et de reproduire de manière plus naturelle la mécanique des muscles, des tendons et des ligaments du corps humain.

 

Un prototype d’orthèse a été créé grâce à une collaboration entre les chercheurs de l’Université de Carnegie Mellon, l’Université de Harvard, l’Université de Californie du Sud, le MIT et BioSensics, une entreprise spécialisée dans les capteurs à porte sur soi.

Leur solution se compose de quatremuscles artificiels pneumatiques reliés entre eux par des câbles en acier, de capteurs hyperélastiques et d’un logiciel. Pour le moment, l’équipe s’est limitée à mettre au point un prototype pour la partie inférieure de la jambe, reproduisant les fonctions des muscles du mollet (muscle soléaire, muscle long fibulaire et muscle court fibulaire) et du tendon d’Achille.

 

Les capteurs qui assurent la rétroaction du système sont faits d’une enveloppe plastique contenant des micro-canaux où circule un alliage métallique sous forme liquide. Ces microcanaux changent de forme quand l’enveloppe est étirée ou comprimée, changeant ainsi la résistivité du métal. Le logiciel traite le signal envoyé et lui permet de déterminer la position de la cheville, et la contrainte qui lui est appliquée.

Les tests en laboratoire ont montré que la prothèse permet de déplacer la cheville d’un angle de 27 degrés, ce qui est considéré comme suffisant pour une démarche naturelle.

Le prototype actuel est conçu pour les personnes souffrant de troubles du pied et de la cheville. Mais l’Institut Wyss de Harvard qui participe au projet et qui est spécialisé dans l’ingénierie bioinspirée, pense déjà à intégrer ce dispositif dans un exosquelette plus large, pouvant traiter des paralysies dans d’autres parties du corps.

Le projet a encore du chemin à faire, notamment en termes de design de l’appareil, car pour l’instant peu attirant et pas pratique à porter.

Amputé du bras gauche, Dennis Aabo Sorensen a retrouvé le sens du toucher avec une prothèse reliée aux nerfs périphériques. Lors des tests, le patient pouvait saisir des objets d’une manière naturelle et, les yeux bandés, en identifier la consistance.

Neuf ans après son accident, Dennis Aabo Sorensen est devenu la première personne amputée à retrouver le sens du toucher, en temps réel. Il doit cette expérience peu commune à une prothèse expérimentale, équipée d’un système sensoriel artificiel et reliée aux nerfs périphériques du haut de son bras. Grâce à ce dispositif, le patient pouvait à nouveau sentir les objets qu’il manipulait.

Mis au point par l’équipe de Silvestro Micera, au Centre de neuroprothèses de l’EPFL et à la Scuola Superiore Sant’Anna de Pise (SSSA, Italie), le prototype a été testé à l’hôpital Gemelli de Rome lors d’un essai clinique sous la supervision de Paolo Maria Rossini. Ce travail est l’aboutissement du projet européen LifeHand 2, qui réunit universités et hôpitaux italiens, suisses et allemands. Il a fait l’objet d’une publication dans Science Translational Medicine le 5 février.

«J’ai pu ressentir des sensations que je n’avais plus ressenties depuis neuf ans, témoigne Dennis. La réponse sensorielle de la prothèse était vraiment incroyable.» Lors des tests, le patient volontaire de trente-six ans avait les yeux bandés et un casque sur les oreilles. Isolé, il ne pouvait que se fier qu’à son sens du toucher. Grâce à sa prothèse, il pouvait moduler la force avec laquelle il saisissait des objets, ou identifier leur forme et leur consistance. «Lorsque je soulevais un objet, je pouvais sentir s’il était doux ou dur, rond ou carré.»

 

Traduire le signal électrique en impulsion nerveuse
Silvestro Micera et son groupe de recherche ont équipé leur main artificielle de capteurs qui réagissent à la tension de tendons artificiels. Le système transforme en courant électrique les informations émises lorsque le patient manipule un objet.

En soi, les signaux électriques ne constituent pas une information que le système nerveux peut interpréter. Pour les convertir, les chercheurs ont mis au point une série d’algorithmes. Une fois traduits en un langage analogue aux impulsions nerveuses, les signaux peuvent être transmis aux quatre électrodes greffées sur les nerfs périphériques du bras du patient. Le sens du toucher est rétabli.

 

«C’est la première fois que nous parvenons à rétablir une perception sensorielle en temps réel avec un membre artificiel », explique Silvestro Micera.

«Nous craignions qu’après neuf ans la sensibilité des nerfs de Dennis ne soit trop réduite», commente Stanisa Raspopovic, premier auteur et chercheur à l’EPFL et à la SSSA. Des inquiétudes finalement balayées avec le succès des tests à Rome.

 

Relier les électrodes aux nerfs

Développées par le groupe de recherche de Thomas Stieglitz à l’université de Freiburg (Allemagne), des électrodes ultra-minces et précises permettent de transmettre efficacement les signaux électriques au système nerveux. Le chercheur allemand a dirigé de nombreuses recherches préliminaires, afin de s’assurer que les électrodes continueraient de fonctionner une fois greffées au patient, tout particulièrement après la repousse du tissu cicatriciel. Les électrodes étaient conçues pour être implantées de manière transversale dans les nerfs périphériques – une première mondiale.

L’intervention chirurgicale a été réalisée le 26 janvier 2013, à l’hôpital Gemelli de Rome. Dirigés par Paolo Maria Rossini, chirurgiens et neurologues ont implanté les électrodes dans le bras gauche de Dennis, à l’intérieur des nerfs cubital et médian. Dix-neuf jours de tests ont été nécessaires avant que Silvestro Micera et son équipe puissent connecter leur prothèse. Après quoi, les chercheurs et le patient ont pu disposer d’une semaine entière pour tester le dispositif.

Le premier membre artificiel pourvu d’un système de perception sensorielle

Le prototype marque les premiers pas vers la réalisation d’une main bionique complète, capable de restituer non seulement les fonctions de base, mais aussi les sensations. Pour autant, il faudra encore patienter quelques années avant que la technologie ne soit disponible pour les personnes amputées.
A l’avenir, il s’agira de miniaturiser les composants électroniques et de les intégrer à la prothèse. Enfin, les scientifiques comptent affiner leur dispositif sensoriel, afin d’atteindre une meilleure résolution du toucher, et pour que le patient puisse ressentir les mouvements des doigts avec plus de précision.

Conformément à la législation sur les essais cliniques, les électrodes ont été retirées au bout d’un mois. Mais les scientifiques pensent qu’elles pourraient rester implantées et fonctionnelles plusieurs années sans endommager les nerfs périphériques.

 

L’atout de la force psychologique

La détermination de Dennis était un atout déterminant pour le succès de cette recherche.«J’étais heureux de me porter volontaire, pas seulement pour moi, mais pour aider les autres personnes qui, comme moi, ont subi une amputation», explique-t-il. Il doit désormais faire face à un nouveau défi: après avoir brièvement retrouvé le sens du toucher, sa prothèse lui a été retirée.

Dennis a perdu sa main gauche en manipulant des feux d’artifice lors d’une réunion de famille. Dès son admission aux urgences de l’hôpital, il était amputé du bras gauche. Depuis, il porte une prothèse commerciale qui détecte le mouvement des muscles de son moignon, et lui permet d’ouvrir et de fermer sa prothèse de main.

«Cela fonctionne comme les freins d’une moto», explique-t-il à propos de la prothèse qu’il porte habituellement. Lorsque vous serrez le frein, la main se ferme. Quand vous le relâchez, la main s’ouvre.»

Sans informations sensorielles, Dennis ne peut pas sentir ce dont il se saisit. Il doit constamment surveiller le mouvement de sa prothèse pour éviter d’écraser les objets qu’il manipule. C’est pour cette raison que les prothèses actuelles sont peu précises et intuitives.

Dennis se souvient de ce que lui avait dit le médecin après son amputation. «Il m’a dit: il y a deux façons de regarder ce qui vous arrive. Vous pouvez vous apitoyer sur vous-même, ou faire face et choisir d’être reconnaissant pour ce que vous avez. Je pense que vous allez adopter la seconde option.»

«Il avait raison.»

L'un des chercheurs du prestigieux Massachusetts Institute of Technology, la Polytechnique américaine, est un grimpeur doublement amputé. Rencontre. 

On arrive à le coincer à la fin d'une conférence sur la robotique médicale. Hugh Herr n'a peut-être plus ses jambes, mais lui mettre la main dessus relève du parcours d'obstacles. Il faut dire que le scientifique américain est constamment sollicité au salon Innorobo de Lyon. Et pour cause : c'est une des stars de cette troisième édition de la foire aux robots. Un presque demi-dieu même, dans le petit monde des passionnés de droïdes. Chef du Laboratoire de recherche biomécatronique du MIT, il dirige aussi iWalk, une société spécialisée dans la conception de prothèses de pied et chevilles autonomes.

 

Large front planté de cheveux bruns, grand corps athlétique, ce père de deux enfants porte beau à presque 50 ans. Il a cette fois troqué ses guiboles bioniques contre de simples prothèses, cachées sous un pantalon sombre. En général, il n'hésite pas à les exhiber. Quitte à en jouer, en se donnant des allures de cyborg devant les photographes. "De toute façon, en dessous des genoux, je ne suis qu'un tas de vis et de boulons", assume-t-il, tout en froide dérision. Pas de doute, cet homme a la robotique dans la peau.

 

Il invente un genou artificiel commandé par ordinateur

 

Hugh Herr ne fait pourtant pas partie de ces génies biberonnés à la science-fiction. S'il est tombé dedans, c'est par accident. Au sens propre. À 17 ans, ce mordu d'escalade est amputé à la suite d'une expédition d'alpinisme qui a viré au cauchemar : trois jours coincé dans une crevasse gelée du New Hampshire. Il aurait pu en rester là, estropié, figé dans ses jambes artificielles rudimentaires et inconfortables. Mais non : "Dès lors, je me suis donné pour mission d'accélérer le progrès." Il fabrique ses propres gambettes, adaptées à l'escalade, et subjugue ses médecins en réalisant l'impensable : pouvoir de nouveau grimper en montagne. Un petit pas pour le jeune homme, un pas de géant pour la recherche sur les outils d'assistance orthopédique.

 

Aujourd'hui, le chercheur collectionne les brevets. Dont celui du génial Rheo Knee, genou artificiel commandé par ordinateur. Ou de la première prothèse de cheville robotisée du monde, conçue en 2007. Des inventions qui assurent à leurs propriétaires une démarche moins fatigante et plus proche des mouvements biologiques. "D'ici une vingtaine d'années, je pourrai certainement me mouvoir plus facilement qu'un gamin de 18 ans", ose même l'ingénieur. C'est la théorie renversante de Hugh Herr : dans un avenir proche, mieux vaudra être un amputé qu'un valide !

 

Il nous fait marcher ? Pas sûr. Dans le domaine des prothèses, la recherche avance à la vitesse d'un sprinteur. Quel gouffre entre les quasi-jambes de bois d'il y a 20 ans et les petits bijoux de technologies bourrés de microprocesseurs et de capteurs qui équipent aujourd'hui les handicapés. Prochaine étape pour les scientifiques : maîtriser l'interface pensée-machine. Soit la possibilité d'actionner une prothèse par des implants d'électrodes dans le cerveau. Pour Hugh Herr, ce ne sont pas des rêves. L'homme garde les deux pieds sur terre. Bien dans ses baskets.

 


Douze jours après la clôture des Jeux Olympiques d’hiver à Sotchi en Russie, les 11e Jeux Paralympiques d’hiver prendront le relai, sur les mêmes sites, du 7 au 16 mars 2014. La plus grande station  balnéaire russe et la plus longue ville d’Europe, accueillera près de 1650 athlètes, venus de plus de 45 pays. Durant 9 jours, ils s’affronteront dans les 5 disciplines du programme paralympique pour se partager 72 médailles d’or en ski alpin (avec l’entrée au programme du snowboard), ski de fond, biathlon, hockey sur luge et curling en fauteuil.

 

Les Jeux Paralympiques sont pleinement intégrés à l’événement olympique, dont ils partagent l’esprit. Il s’agit de la plus grande manifestation sportive d’hiver consacrée aux athlètes handicapés.

Onze sites olympiques et paralympiques ont été construits pour les Jeux de Sotchi 2014 et seront répartis sur deux zones : la zone de montagne et la zone côtière.  Ces zones sont situées à 48 km l’une de l’autre, soit à moins de 30 minutes en train par le biais de la nouvelle ligne ferroviaire.

Dans chaque zone se trouvera un village paralympique. Le temps de trajet moyen entre le village paralympique et un site de compétition dans la zone côtière ne devrait pas dépasser 5 minutes. En ce qui concerne la zone de montagne, ce temps de trajet moyen est annoncé en moins de 15 minutes. 



SITE CÔTIER DE SOTCHI (PARC OLYMPIQUE)

Le site central de la zone côtière sera le Parc Olympique. Il sera relié à tous les sites paralympiques, aux différentes infrastructures et accueillera le hockey sur luge et le curling en fauteuil. Le Parc Olympique pourra accueillir 70 000 visiteurs.

Le Stade Olympique «Fisht » sera le théâtre de la cérémonie d’ouverture le vendredi 7 mars à 20h14 (heure locale, soit 17h14 en France) et de la cérémonie de clôture.  Le stade a été conçu pour satisfaire aux exigences du Comité International Paralympique (IPC), en suivant les meilleures pratiques en matière d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Pour la première fois, une structure de cette ampleur disposera d’un toit en polycarbonate transparent donnant au bâtiment l’apparence d’un pic enneigé, en parfaite harmonie avec les paysages de la vallée d’Imeretinskaia et des montagnes du Caucase.


SITE DE MONTAGNE DE KRASNAYA POLYANA 

Il comprendra un centre réservé au ski alpin (Rosa Khutor) et un complexe entièrement dédié au biathlon et au ski de fond, ainsi qu’un parc pour le snowboard.


JEUX PARALYMPIQUES DE SOTCHI 2014 EN CHIFFRES

 

9 jours de compétitions du 7 au 16 mars
5 disciplines paralympiques

5 sites de compétition
1650 athlètes et officiels paralympiques
Plus de 45 pays participants
72 épreuves et médailles d’or distribuées
32 en ski alpin, 20 en ski de fond,
18 en biathlon et les 2 tournois de hockey et curling

 

JEUX OLYMPIQUES DE SOTCHI 2014 EN CHIFFRES


SOTCHI 2014  LE COMITÉ D’ORGANISATION 

 

Sept villes ont déposé un dossier de candidature pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2014 mais c’est finalement Sotchi qui remporta l’élection le 4 juillet 2007 lors de la 119e session du CIO à Guatemala City, devançant lors du choix final, les villes de Salzbourg en Autriche et Pyeongchang en Corée du Sud, cette dernière a depuis été désignée comme ville hôte des Jeux de 2018.

Cette nomination, obtenue « au finish » avec la participation de Vladimir Poutine qui s’est exprimé pour la première fois en anglais puis en français pour soutenir la candidature de Sotchi, est la première pour la Russie, grande nation des Jeux d’hiver. La Russie avait obtenu, jusqu’à présent, uniquement l’organisation des Jeux Olympiques d’été de 1980 à Moscou.

 

Des Jeux accessibles

Le 11 juin 2011, soit 1 000 jours avant le début des Jeux Paralympiques, le comité organisateur de Sotchi a inauguré son projet de « plan d’accessibilité » pour aider les personnes ayant un handicap à trouver facilement des lieux adaptés, d’où elles pourront assister aux épreuves et encourager les athlètes.

Le président du Comité d’organisation de Sotchi 2014, Dmitry Chernyshenko, a déclaré :

« Depuis le début des préparatifs pour les premiers Jeux Paralympiques en Russie il y 7 ans, le Comité d’organisation de Sotchi 2014 a fait son maximum pour mobiliser l’attention des publics vers les valeurs paralympiques et les Jeux Paralympiques. Tous ces efforts ont contribué à changer les attitudes envers les personnes handicapées en Russie. Les standards d’accessibilité développés dans le cadre du projet servent d’exemple pour le pays tout entier. Sotchi 2014 a notamment lancé, en coopération avec la Fondation « Pays uni » œuvrant pour les droits des personnes handicapées, un projet en ligne unique nommé « La carte d’accessibilité ». Ce projet a permis aux utilisateurs Internet d’indiquer sur une carte plus de 12 500 installations accessibles à travers la Russie. Ainsi, les personnes handicapées peuvent désormais trouver facilement les endroits où elles peuvent pratiquer le sport à proximité de leurs lieux d’habitation. »

 

Les Paralympiques d’hiver, un état d’esprit

Les Jeux Paralympiques d’hiver comportent des difficultés évidentes : le froid, la glace et la neige augmentent les problèmes liés au transport et aux équipements. La dimension de ces Jeux est pourtant passée de 14 pays participants lors de la première édition en 1976 en Suède, à plus de 45 nations attendues à Sotchi. L’intérêt suscité par des sports d’équipe tels que le hockey sur luge, ainsi que le développement des programmes d’entraînement et des équipements accessibles dans de nombreux pays devraient assurer la pérennité de cette expansion.


 

Site Officiel : http://www.sochi2014.com/fr


Easton LACHAPELLE, ce nouveau petit prodige américain, originaire du COLORADO, se vit féliciter le 22 avril dernier par le président Barack OBAMA en personne à la Maison Blanche.

Que lui a valu ces honneurs ?! Une prothèse de bras low cost qu'il a conçu de toutes pièces grâce aux outils informatiques et surtout son talent de génie sans lequel il n'aurait jamais pu y parvenir.

Cette remarquable aventure début en 2009, à l'âge de 14 ans Easton tente de concevoir un bras robotique en LEGO, malheureusement, ses compétences ne suffisent pas à achever son projet, un projet a priori dont il ne démordra pas. Effectivement, lors du salon des sciences de l'état du Colorado, en 2011, il remporta le 3ème prix grâce à son bras articulé pouvant ouvrir et fermer la main. Lors de ce salon, la rencontre avec une fillette de 7 ans possédant une prothèse de bras coûtant aux alentours de 80 000$, renforça la motivation d'Easton pour produire une alternative bon marché.

Il s'aperçut rapidement que produire une prothèse low cost n'était pas réalisable avec les techniques traditionnelles. C'est à cet instant qu'intervient l'un de ses amis possédant une imprimante 3D, il lui permit de se procurer des pièces à prix imbattables à l'aide du logiciel de CAO Solidworks et du site thingiverse, qui recense des milliers de pièces imprimables en ligne grâce aux imprimantes 3D.

Au final, l'adolescent s'en sort avec une prothèse ne dépassant pas les 500$, une invitation à la maison blanche et une collaboration avec la NASA sur une technologie de contrôle télérobotique. Pari plus que réussi !

Ne se reposant pas sur ses lauriers, Easton continu à développer son bras prothétique pour, qui sait, une futur commercialisation en série pour les personnes ne pouvant pas s’offrir des prothèses avoisinant les 80 000$. Vous pouvez suivre ce jeune américain dans la vidéo suivante lors de la conférence TED où il exposa son projet.

Nous sommes heureux de vous annoncer la mise en ligne de notre nouveau site web qui se veut vivant, clair et riche en informations.

 Ce site est créé afin d’apporter aux prescripteurs ainsi qu’à leurs patients un ensemble d’éléments concernant nos produits et prestations sur un support informatique.

Ceci nous permet également de donner un nouvel élan de communication entre notre établissement et les internautes concernés de près ou de loin par l’Orthopédie.

 L’équipe « Le Quay Orthopédie » s’engage à tenir constamment à jour l’ensemble de son nouveau site web pour ne pas le laisser inerte.

 Dans peu de temps, notre présentation se verra complétée par un module extranet interactif, pour des échanges d’informations, d’idées, d’actualités et de témoignages qui seront dédiés au corps médical et paramédical, ainsi qu’aux patients désireux d’y apporter leur expérience personnelle. Ce nouvel outil de dialogue donnera une autre grandeur au mnde de l'orthopédie.

 Nous vous invitons avec enthousiasme à le découvrir très prochainement ainsi que la mise en ligne de nouveautés dans notre catalogue.

Pour toutes demandes d’informations, n’hésitez pas à nous contacter par le formulaire de contact ou par téléphone.

 Bonne navigation !